Madeleine Delbrêl, La femme, le prêtre et Dieu
9e tome des Œuvres Complètes, Nouvelle Cité, Paris, 2011, 287 pages

img001Sous ce titre un peu énigmatique, le Comité chargé de la publication des œuvres de Madeleine Delbrêl, dont le père Bernard Pitaud fait partie, publie des textes spirituels de Madeleine, écrits entre 1952 et 1964.
Au moment même où Simone de Beauvoir écrit son fameux livre « Le deuxième sexe », Madeleine Delbrêl, dans « La femme et l’Eglise » appelle les femmes à n’être ni des « suffragettes excitées », ni « des ombres tremblantes de nos frères les hommes ». Elle développe plutôt une pensée de la différence féconde entre les hommes et les femmes. Plus encore, elle voit dans la reconnaissance des uns et des autres un chemin vers Dieu. Un très intéressant chapitre est l’écho d’un aspect assez peu connu de la vie et de l’action de Madeleine Delbrêl. Il s’agit de l’œcuménisme. Là encore, sur ce terrain à l’époque quelque peu difficile, Madeleine se montre d’une grande ouverture d’esprit, qui n’est autre que celle de la charité fraternelle. Dans ces quelques textes préparatoires à la rencontre œcuménique de Bossey, Madeleine se montre d’un grand équilibre de pensée.
Enfin, un chapitre intitulé « Participation aux luttes » clôt l’ouvrage. Là encore, se vérifie l’équilibre de la pensée de Madeleine Delbrêl. En relation avec « Le mouvement de la paix » ou avec la guerre d’Algérie, Madeleine Delbrêl se montre toujours le témoin exigeant de la justice et de la concorde.