Dédiée à Jésus-Christ Souverain Prêtre, la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice, fondée par Jean-Jacques Olier en 1641, est une société de prêtres diocésains qui ont pour vocation le service et la formation des prêtres ainsi que de ceux qui se préparent au sacerdoce dans les séminaires. C'est avec cette préoccupation fondamentale qu'ils s'adonnent au discernement des vocations, à la formation initiale et permanente des prêtres, ou exercent d'autres ministères.
Cette société répond à sa vocation en se mettant au service des évêques qui lui demandent sa collaboration. Les confrères sulpiciens qu'elle met à leur disposition reçoivent d'eux la mission requise pour accomplir leur ministère, sous la responsabilité de leurs supérieurs.
Prêtres diocésains, les membres de la Compagnie ne prononcent pas de voeux, serment ou promesse spéciale comme les religieux. Ils sont unis par le lien de la charité sacerdotale et par la volonté de servir les prêtres et les futurs prêtres sous l'autorité de leurs supérieurs et dans la fidélité aux Constitutions sulpiciennes, avec l'aide et les exigences de la vie commune.
La formation initiale
La formation des prêtres constitue le charisme principal de la Compagnie. L'objectif du ministère auprès des candidats au presbytérat est de les aider à discerner l'appel de Dieu pour le service de l'Église et de les préparer à y répondre. La préparation au ministère presbytéral forme un tout. Elle requiert des Prêtres de Saint-Sulpice les aptitudes nécessaires, non seulement pour collaborer dans les séminaires, mais encore pour suivre avec d'autres membres du Presbyterium et du Peuple de Dieu, l'ensemble du cheminement des candidats au sacerdoce tout en restant contact des réalités de l'Église et du monde.
Dans les séminaires où la Compagnie est engagée institutionnellement, un certain nombre de formateurs, sulpiciens ou non, collaborent sous l'impulsion du Supérieur. Ils constituent une équipe, dont le ministère se réalise dans l'exercice de la responsabilité collégiale, et inclut, en particulier, la fonction de directeur spirituel.
Si le ministère de la formation spirituelle est premier dans la tradition sulpicienne, la plupart des confrères sont également appelés à des tâches d'enseignement. En tant que chrétien et prêtre, le Sulpicien, dans son enseignement, ne doit jamais oublier qu'il est appelé à être, pour les séminaristes, témoin et éducateur de la foi, comme ils devront l'être eux-mêmes pour tous les hommes.
Dans leur mission d'enseignement reçue des évêques, les professeurs auront un double souci intellectuel : la fidélité à la Révélation, dont le Magistère est l'interprète authentique, et l'ouverture d'esprit à un monde en plein changement afin que le message évangélique puisse être entendu, compris et vécu.
La nature même de la "communauté éducatrice" suppose que les confrères prennent part aux activités du séminaire, telles que vie liturgique, groupes d'étude, équipes spirituelles. Ils prennent aussi part à certaines activités pastorales, diocésaines ou régionales en fonction des besoins et sous la responsabilité du Supérieur du séminaire.
La formation permanente
La formation du pasteur n'est pas l'oeuvre du seul séminaire et ne s'achève pas avec lui. Elle doit se continuer tout au long de la vie sacerdotale et sera sans cesse accordée à l'approfondissement doctrinal et au renouvellement pastoral de Église. La Compagnie de Saint-Sulpice, qui a toujours travaillé dans ce domaine (direction spirituelle, retraites, sessions, etc.), considère ce ministère comme essentiel à sa mission. Tous les Sulpiciens s'y intéressent et certains seront spécialement préparés à ce ministère.
Autres ministères exercés par des Sulpiciens
Les Prêtres de Saint-Sulpice chargés d'autres ministères que ceux de la formation initiale et permanente des prêtres auront le souci constant d'adapter leur pastorale aux besoins du Peuple de Dieu, en lien habituel avec le Presbyterium des diocèses où ils travaillent.
Ceux qui sont chargés de ministères paroissiaux se souviendront que leur fondateur Jean-Jacques Olier, curé de la paroisse Saint-Sulpice à Paris de 1642 à 1652, a excellé dans sa charge.