18- L’ordre de la sacristie

Olier, curé, cherchait le renouveau des cœurs, à l’image du Christ. Mais cette vie intérieure se reçoit dans les sacrements, dans la prière, d’abord à l’église. Or dans cette église le désordre était grand, et bien des fidèles fuyaient vers les Chapelles des Religieux alentour, plus propices. Rappelez-vous les mœurs des prêtres se refusant aux réformes d’Olier (n° 7). Et donc “en premier”, accompagnant le souci des pauvres, il faut chercher la beauté du culte, si négligé.



On construira une nouvelle église. Mais dans l’actuelle – conservée dans les cryptes – que de réaménagements déjà… M. de Bassancourt, chargé de liturgie au Séminaire, vécue dans la paroisse – mentionne dans une lettre une étonnante remise en ordre : « Notre sacristie est propre, nette… garnie de sa piscine et de tout ce qui est de besoin. Tous les prêtres s’y habillent [elle sera commune à tous]. Désormais on a ôté les cloches des chapelles, il n’y en a qu’une à l’entrée de la sacristie que l’on sonne à la sortie de chaque prêtre qui va célébrer : de façon que depuis les six heures du matin jusqu’à midi, de quart d’heure en quart d’heure, il part un prêtre de la sacristie… »

Il y aura bien d’autres règlements : de sonnerie, d’organistes… des mendiants mis au dehors ; les confréries qui envahissaient les chapelles de superstitions, doucement élaguées, conduites vers les sacrements.

De quoi s’agit-il à travers ces règles matérielles ? Une église “comme un paradis”, où sans cesse on sera en prière. Prêtres par les heures canoniales avec leurs cantiques, laïcs devant le Saint Sacrement – pendant que d’autres prêtres, laïcs, vont aux tâches du dehors, puis reviennent prendre la garde de prière. Une église source de vie.