Les funérailles auront lieu le jeudi 26 septembre 2019 à la chapelle des Petites Soeurs des Pauvres (Paris)

Né à Dreux le 29/11/1936, le P. Jean-Pierre Dugué, PSS, est décédé à Paris ce lundi 23 septembre 2019. Il avait été ordonné prêtre à Dreux (diocèse de Chartres) en 1962 et avait intégré la Compagnie en 1964.

Devenu aumônier de la Maison des Petites Sœurs des Pauvres de l’avenue de Breteuil à Paris où il exerçait son ministère depuis 7 ans, il avait été auparavant formateur dans les grands séminaires de Clermont, de Ouidah (Bénin) et d’Issy-Les-Moulineaux, avant d'être l’économe de notre maison générale et provinciale de la rue du Regard à Paris.


- Etudes secondaires au Collège et Lycée de Saint-Jean de Béthune à Versailles (78)
- 1955-1962 : Séminaire d’Issy-les-Moulineaux
- 7 sept. 1957 au 22 janv. 1960 : Service militaire


Ordonné prêtre le 29 juin 1962 pour le diocèse de Chartres, le P. Dugué a été pris en charge par la Compagnie en 1964 (Solitude : 1963-1964).


- 1964-1965 : Etudes à Rome
- 1965-1969 : Etudes à Paris (Théologie et Liturgie)


Séminaire d’Issy-les-Moulineaux (Liturgie 2nd cycle)


- 1969-1971 : Séminaire régional Saint-Gall de Ouidah
- 1971-1979 : Séminaire de Clermont
- 1979-1982 : Secrétaire particulier de l’Evêque d’Angoulême
- 1982-2011 : Econome de la Maison Générale et Provinciale à Paris
- 2011-2019 : Aumônier chez les Petites Sœurs des Pauvres, avenue de Breteuil à Paris


La célébration des funérailles aura lieu le jeudi 26 septembre 2019 en la chapelle des Petites Sœurs des Pauvres, 62 av. de Breteuil, Paris 6ème, à 10 h 30.

Vous pouvez retrouver l'avis officiel de décès en pdf ci-contre : pdfavis de décès du P. Jean-Pierre Dugué

Chaque confrère est invité à célébrer l’Eucharistie pour notre confrère.

Nous prions pour lui dans l’action de grâces pour son ministère sacerdotal.

 

duguePère Jean-Pierre Dugué (pss)

 

 

docxHomélie prononcée lors des obsèques de M. Jean-Pierre Dugué, PSS


(Évangile : Lc 12,35-40)

Si l’évangile du serviteur fidèle qui garde la maison nous est spontanément venu à l’esprit en préparant cette célébration, ce n’est pas uniquement parce que le Père Dugué a été pendant presque 30 ans l’intendant de la maison Provinciale de Saint-Sulpice, Rue du regard, ni même parce qu’il a été un bon intendant, mais parce que c’est plus largement l’image qui nous est venue tant pour parler de l’ensemble de sa vie que pour évoquer les derniers mois de la maladie.

 

 I



La première dimension de sa vie en lien avec l’évangile, c’est la fidélité à sa vie de prêtre, menée dans la discrétion, sans éclats particuliers, mais avec beaucoup de justice, de constance et d’application.
● Dans son travail d’enseignement et son souci d’éduquer : la plupart d’entre nous avons fait l’expérience de la dimension ascétique de l’enseignement ; du renoncement et la patience que demande l’éducation. Il y a consacré la plus grande partie de sa vie dans les séminaires et auprès des étudiants de la Rue du Regard.
● Dans sa disponibilité pour la mission : Rome, Issy-les-Moulineaux, Ouidah au Bénin, Clermont, Angoulême, Paris, dans des missions variées.
● Dans son travail d’accompagnement des prêtres, des étudiants de la Rue du regard, avec ses collègues ; son écoute, son attention et sa délicatesse pour les personnes rencontrées, notamment ici dans cette maison de retraite ; sa capacité à se mettre au service de la croissance et du bien-être des personnes sans s’imposer.
● Dans son travail d’intendant de la Rue du regard où le père Dugué réussissait ce paradoxe d’être à la fois extrêmement présent là où il devait être : pour les étudiants et les choses matérielles tout en étant en retrait des responsabilités qui n’étaient pas les siennes.
● Dans son ministère ici, (chez les petites sœurs des pauvres) où il se dépensait sans compter, mais de manière discrète, dans un esprit de service qui allait du plus spirituel au plus concret.
● Auprès de sa famille où il a toujours montré une grande disponibilité ; pour l’accompagnement de sa mère avec laquelle il avait une relation spirituelle profonde alliée à un grand respect, puis une très belle présence pour ses sœurs, neveu, nièce, petits neveu et nièce, dont Anne-Soline, Hella et Bruno qui sont là aujourd’hui.



 II

 

La deuxième dimension de sa vie, en lien avec ce texte, c’est la disponibilité de cœur au Seigneur.
● Le mauvais serviteur a peur de la venue du son maître qu’il redoute parce qu’il le voit comme un inspecteur des travaux finis, la fin de son pouvoir et de sa liberté.
● Le bon serviteur, lui, est heureux du retour du maître : il a hâte de lui parler de ce qui lui a été confié, des projets en cours, de voir avec lui les défis à venir et de trouver des débuts de solution. Il a même hâte de partager au maître les difficultés qu’il a rencontrées et d’entendre le maître lui renouveler sa confiance.

C’est clairement dans l’esprit du bon serviteur que le père Dugué a vécu sa relation avec le Christ et avec les autres. C’était particulièrement visible dans:
● sa fidélité à l’oraison et aux prières quotidiennes.
● son attention aux personnes et sa conviction que le Christ est présent dans la vie de chacun.
● Son attachement à l’Église, à la beauté de la liturgie, avec une sensibilité classique et rassurante, mais avec une ouverture à l’œuvre de l’Esprit-Saint en dehors des lieux traditionnels ; ce dont les tableaux contemporains qui décorent la Rue du Regard témoignent largement.
● L’humour et la confiance avec lesquels il a pu aborder sa maladie et vivre sa fin de vie.
● L’espérance et la foi qui ont animé ses derniers jours parmi nous. Certains d’entre vous étaient là pour l’accompagner et pourraient en témoigner.

Il me semble que c’est aussi pour chacun de nous qu’il a été le serviteur et l’intendant fidèle de Dieu. Par toute sa vie, par sa foi et son espérance, il nous invite aujourd’hui dans la maison du maître pour que nous puissions à notre tour le rencontrer et devenir nous aussi ses serviteurs aimants et fidèles.



III

 

Dans l’Évangile, il y a un renversement étonnant : si le maître de maison trouve ses serviteurs en train de veiller, c’est lui, le maître, qui les fera prendre place à table et les servira.

De serviteur fidèle, le père Dugué vit maintenant une nouvelle étape : il se laisse à présent servir et guider par le Christ qui veut lui donner part à son royaume.
Et il nous invite à partager ce moment de communion :
● il est mystérieusement présent avec nous qui pleurons son départ.
● Il continue de veiller sur chacun de nous et nous aide à devenir nous aussi de bons intendants dans les différents chemins que nous avons à parcourir.
● Il nous invite à l’accompagner par la prière dans cette étape de rencontre et de communion avec le Père.

Prenons le temps de rendre grâce au Seigneur pour la vie donnée du Père Dugué, pour ce que nous avons reçu de lui. Ecoutons-le nous encourager à poursuivre notre vie avec cet esprit de service qui l’animait et nous redire avec force sa foi en la résurrection et sa conviction profonde que le Christ vient donner sens à toutes nos vies.

 

Henri de La Hougue, PSS