5- Olier et le service des pauvres

Au 17ème siècle, où ils sont légion, on n’hésite pas à dire les pauvres. Olier, qui vient de naître à la grâce (1631), rentre à Paris. Et voici que dans l’hôtel familial – au moment où sa mère
s’active pour promouvoir sa carrière ecclésiastique ! – Olier se met à abandonner son train (de vie), les beaux habits, les bonnes compagnies.


Il manifeste au dehors qu’il est à Dieu en Jésus-Christ. Un changement de vie total, et la fougue d’un converti. Alors il va aux enfants, aux pauvres ; comme Jésus il se met à leur service, les ramène chez lui ! Le voici qui sort de Notre-Dame. À la porte, un mendiant : il lui donne une aumône, et le catéchisme : il se met à l’instruire longuement. Sur le parvis, sur le pont de l’Hôtel-Dieu, il s’approche d’un pauvre aux plaies répugnantes : tel François d’Assise il embrasse sa plaie, il voit en lui le Seigneur couvert de plaies… On le raille, on le méprise, honte de sa famille. Trop ostentatoire ? Alors c’est brûlant de l’intérieur, sans être vu, qu’il agira.


Il est temps pour Olier de rencontrer Vincent de Paul et ses missions.


Dans dix ans il sera curé. Mais déjà : comment se convertir sans découvrir les pauvres autour de soi ? (À suivre)

 

Lucile Villey

logo annee olier 1