10 – La Pâque d’Olier

Il est mort le lundi de Pâques 2 avril 1657. À 48 ans, Olier avait vécu beaucoup de Pâques… N’est-ce pas à Pâques, en 1641 à Notre-Dame de Chartres, qu’au sortir d’une longue épreuve il avait « commencé de respirer et de rire », après tant de nuits d’orage ?

Un an plus tard, il entrait à Saint-Sulpice. En 1652, gravement malade, il avait dû quitter sa charge de curé. 1653, première attaque de paralysie. Pourtant il continuait à veiller, voyageant de sanctuaires en séminaires, faisant paraître de petits livres pour ses paroissiens. Très affaibli, il avait fait placer un tableau de la Résurrection dans sa chambre.

1657. Le Lundi saint – il était allé à Issy pour se préparer à la mort – nouvelle attaque. Les médecins le font ramener à Paris au Séminaire. Samedi saint il perd la parole, reçoit l’Extrême-Onction. Dimanche, tombe dans le coma. « J’ai eu le bonheur de me trouver auprès de lui lorsqu’il a rendu l’esprit. Ce fut le lundi de Pâques », écrira Vincent de Paul. Les obsèques seront célébrées à l’église le 7 avril, puis son corps déposé dans la Chapelle du Séminaire.

Peu de semaines avant sa mort, Olier avait pu voir le tableau de Le Brun commandé pour la Chapelle du Séminaire – c’est l’image distribuée pour l’Année Olier : à la Pentecôte, la descente de l’Esprit sur la Vierge, de là répandu sur les Apôtres. Il en avait été ébloui. « Si on la peint ici-bas dans une aussi parfaite beauté, que ne sera-ce point dans le ciel ? ». Voici donc Olier avec Marie, devant son Seigneur.

JJOlier Peter Gray avec médaillon ND de Bon Secours 226x300 1