Charles-Louis de Lantages, Vie de la Bienheureuse Agnès de Langeac
Coll. Sagesses chrétiennes, Les Editions du Cerf, 2011, 462 pages

Trois confesseurs successifs d’Agnès avaient rédigé, peu après sa mort (1634), des cahiers de « Mémoires » qui n’ont été publiés qu’à notre époque. Jean-Jacques Olier s’était occupé, au début de 1636, de réunir tous les documents et témoignages possibles, en vue d’un livre qui ferait connaître « les grâces, les vertus et les miracles » de la dominicaine de Langeac. Il confia le dossier à un bénédictin qui n’avait pas rencontré Agnès. L’admirable vie de Sœur Agnès de Jésus  ne fut pas imprimée. Le travail fut repris un peu plus tard par un sulpicien, proche collaborateur de M. Olier : Charles de Lantages (1616-1674) qui, premier supérieur du séminaire fondé au Puy en 1652, pouvait recueillir, en plus des documents déjà réunis, des souvenirs de gens qui avaient connu la religieuse. Son livre parut au Puy, en 1665. Ce fut la première version imprimée, dont voici la réédition, sans suppressions ni gloses, l’orthographe et la ponctuation étant seules modernisées.
En son style clair et agréable, Lantages fait bien ressortir, dans les deux étapes de cette courte vie, les caractéristiques de sa personnalité et de sa spiritualité : une âme très portée à la prière, bien à l’écoute de l’Esprit Saint, mortifiée jusqu’à l’excès par amour de la croix, très attentive aux pauvres, et toujours à la recherche de la perfection pour soi-même et pour les autres ; et en même temps, beaucoup de fraîcheur et de simplicité, dans sa familiarité avec son ange, avec la Vierge et avec Jésus son « fidèle Epoux ». (Irénée Noye pss)