Le Père François BOUYER nous a quittés le jeudi 30 mai 2018. Il avait 90 ans depuis le 8 mars.

Il était né à Angers le 08/03/1928, et avait été baptisé deux jours plus tard à l’église Saint-Laud où aura lieu sa sépulture.

Ses parents étaient hôteliers et tenaient l’hôtel de France en face la gare. La famille était nombreuse. François avait 7 frères et 4 sœurs.



Il fit ses études secondaires de 1937 à 1945, pendant l guerre à l’externat St Maurille à Angers.

Aussitôt après son baccalauréat il est entré au Grand Séminaire d’Angers dont il a suivi la formation de 1945 à 1951, avec une interruption pour le service militaire en 1948-1949.



Ordonné diacre pour le diocèse d’Angers le 10 avril 1951, puis prêtre le 29 juin de la même année, il est pris en charge par Saint-Sulpice et part à Rome pour sa licence canonique qu’il obtient en 1953 à l’Angelicum et son doctorat qu’il obtient en 1954.



Son ministère sera essentiellement missionnaire : 22 ans au Vietnam d’où il doit partir en 1976 et 11 ans au Burkina-Faso ; il laissera dans ces deux pays l’image d’un homme d’une grande bonté, d’une grande discrétion et d’un dévouement à tout épreuve.



Voici la liste des différents postes qu’il a occupés :



1954-1962 : Directeur au Grd Séminaire de Hanoï

Réfugié au sud

1962-1964 : Directeur au Grd Séminaire de Hué

1964-1968 : Directeur et économe au Grd Séminaire de Vinh Long

1968-1976 : Directeur au Grd Séminaire de Hué

Retour en France

1976-1979 : Directeur et professeur de Dogme au Grd Séminaire des Pays de Loire, 2ème cycle, à Nantes.

1979-1990 : Directeur et professeur de Th. Morale et de Mystère chrétien au Grd Séminaire de Koumi (Burkina-Faso).

1990-1996 : Directeur et professeur de Th. Morale Sociale au Grd Séminaire Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux.

1996-2007 : Supérieur du Foyer de la Solitude à Issy-les-Moulineaux

2007-2014 : Retiré au Foyer de la Solitude à Issy-les-Moulineaux

2014-2018 : Retiré à la maison Ste Marie à Angers



Depuis quelques années, la santé de François Bouyer s’était dégradée et le vietnamien se mélangeait parfois au français dans ses propos. Signe qu’il avait été profondément marqué par ces longues années passées dans ce pays auquel il restait très lié à travers les vietnamiens qu’il rencontrait en France. Il a été, durant ces 4 dernières années vécues à Angers à la Maison Ste Marie, bien entouré par sa famille à laquelle il était très attaché. Nous le confions au Seigneur dans notre prière.



Sa sépulture a eu lieu le lundi 4 juin à 14 h 30 à Angers, en l’église Saint-Laud.

bougie pere bouyer 1


Ci dessous, copie du message de son neveu, le P. Vianney BOUYER, du diocèse d'Angers:

Ce jour de la Visitation, le Seigneur est venu chercher tonton François. J’ai eu la grâce d’être avec lui une heure avant sa mort. A17H je l’ai trouvé dans son lit avec un pansement sur la tempe car il était tombé, il y avait encore un peu de sang devant la porte. Il râlait et son regard était vitreux. Il ne pouvait me répondre et je lui ai chanté quelques versets du Magnificat en latin et ai récité deux je vous salue Marie. IL m’a tenu la main et se la passait sur le dessous du menton comme il aimait le faire ces derniers temps. Je me disais qu’il ne changerait pas pour mourir mais j’étais loin de penser qu’il partirait si vite. Je l’ai signalé au jeune aide soignant en partant et j’avais aussi été trouvé une autre femme qui m’avait dit qu’il était sous antibiotique. Je suis rentré pour célébrer la messe et c’est Mgr Soubrier qui m’a appris le décès suite à un coup de fil de tonton Yves.
Que le Seigneur accueille son enfant François, devenu prêtre par amour pour Lui, il ne pouvait partir un plus beau jour, lui qui me confiait s’être consacré à la Vierge vant son départ pour le Vietnam. Il fut un vrai confesseur de la foi aux heures sombres de la guerre du Vietnam quand il vivait sous les bombardements, quand il traversait à la nage le fleuve qui passe à Hué pour assurer du ministère à l’hôpital. Bien des prêtres vietnamiens lui doivent beaucoup, des Burkinabés et tant d’autres.
Avec ma mère, mon frère Vincent, ma sœur Caroline et mon neveu Benoît, nous sommes allés faire une première prière auprès de lui. Nous avons préparé les vêtements pour l’ensevelir : sa soutane vietnamienne et une étole de Terre Sainte (je crois lui avoir offerte).
« Me voici offert en sacrifice, l’heure de mon départ est arrivée. J’ai combattu le bon combat, achevé ma course, gardé la foi. Désormais m’est réservée la couronne de la justice, le Seigneur le juste juge me la remettra … (2 Tm 4,6-8)

Vianney