Au terme de l'année Olier organisée par la Paroisse Saint-Sulpice à l'occasion du 375e anniversaire de l'arrivée de Jean-Jacques Olier comme curé en janvier 1642, et avec le soutien de la Province de France qui soulignait que cette date est aussi celle de la fondation du séminaire et de la Compagnie, était organisé un pèlerinage à Notre Dame des Vertus, à Aubervilliers (93).


Magnifique ! Le messe paroissiale qui précédait, puis la démarche en ce sanctuaire marial très célèbre au 17e siècle.
Bravo au P. Lacroix et à l'équipe de ses collaborateurs à la paroisse d'avoir voulu et porté ce projet tout au long de l'année, organisant conférences, concerts, visites, pèlerinage, lecture de textes d'Olier, etc. !

 

Voici l'edito du P. Lacroix, curé de Saint-Sulpice, du 3 décembre 2017:

 Avouons-le : c’était un pèlerinage un peu original. D’abord, le métro, bondé. Ensuite, cette longue marche au milieu des nombreux commerces de cette ville cosmopolite qu’est Aubervilliers.


 Arrivés à l’église Notre-Dame des Vertus (photo), nous découvrons que deux prêtres se sont mobilisés pour nous accueillir de la   meilleure façon. Ils nous racontent l’histoire du sanctuaire, les innombrables pèlerins qui y venaient dans l’ancien temps. Ils se disent surpris de nous voir   si nombreux. De fait, nous sommes une bonne centaine.


Vient le moment des questions. On s’attendait à des demandes de précisions sur l’histoire du sanctuaire, mais c’est plutôt la   situation présente qui retient l’attention. On nous explique que les catholiques d’Aubervilliers forment désormais un groupe   minoritaire, mais sans que cela les décourage. Les messes des dimanches et de la semaine sont très fréquentées. Les jeunes générations vivent différemment la laïcité. Dire à des élus nonchrétiens que l’on prie pour eux n’est pas perçu comme un affront.


Manifestement, les deux jeunes prêtres qui nous accueillent sont des prêtres heureux. Cela se sent et ils nous le disent.


Vient le moment de parler de Jean-Jacques Olier. Je rappelle ce que vous avez pu lire dans le Tous Frères de dimanche dernier. En décembre 1641, Olier est allé à Aubervilliers alors que Paroisse Saint-Sulpice, ses compagnons et lui s’apprêtaient à accueillir de futurs prêtres dans leur communauté de Vaugirard : devaient-ils, oui ou non, fonder un « séminaire » ?


En cheminant vers Aubervilliers, j’avais compris que l’essentiel n’était peut-être pas là. De fait, Olier voulait voir plus clairement ce qu’il devait faire ; mais il venait surtout chercher une l’aide : celle de la grâce de Dieu.


Depuis ce qu’il appelait sa « conversion », dans un autre lieu de pèlerinage marial, à Lorette, en Italie, il s’était tourné vers les plus pauvres. Il se sentait proche d’eux. Ses ennuis de santé l’avaient ensuite convaincu de son impuissance à mener à bien ses projets sans le secours de Dieu. Il y avait en lui cette profonde « pauvreté de cœur » à laquelle le Christ appelle.


Les prières faites par Olier auprès de Notre-Dame des Vertus furent exaucées. Comme toujours, Dieu donna plus encore que ce qui avait été demandé. La petite communauté de Vaugirard, devenue « Séminaire de Saint-Sulpice », connaîtra un rayonnement national puis international jusqu’à aujourd’hui.


Dimanche dernier, je vous annonçais le lancement d’un projet. L’essentiel tient en un seul mot : prier.


Dans les prochaines semaines et les prochains mois, nous inviteront tous ceux qui le voudront bien à prier pour notre paroisse et sa mission de manière soutenue, insistante, comme cette « veuve importune » dont Jésus raconte qu’elle obtint ce qu’elle voulait (Lc 18). Cela demandera un peu d’organisation (on diffusera un feuillet tous les 15 jours), mais rien de bien compliqué.


Second projet, très proche du premier : une « Année du Notre Père ». Nous y reviendrons.


Père Jean-Loup Lacroix